La consommation énergétique annuelle d’un datacenter de 10 000 m² est d’environ 60 GWh, soit autant qu’une ville de 50 000 habitants en France. Cette comparaison met en lumière l’ampleur des enjeux liés au numérique responsable et à la nécessité d’adopter un numérique écologique.
L’explication d’un tel besoin énergétique pour un datacenter est simple : il faut alimenter non seulement les serveurs informatiques, mais aussi les systèmes de refroidissement, qui représentent à eux seuls environ 80 % de la consommation totale d’un site. Ces infrastructures fonctionnent 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7 sans interruption, ce qui fait grimper la facture énergétique de manière significative.
Le paradoxe de cette comparaison est saisissant : alors qu’une ville consomme environ 60 % de son énergie pour le chauffage, un datacenter consacre près de 40 % de sa consommation à la climatisation. Cette différence illustre les spécificités des besoins énergétiques selon les usages, mais ouvre aussi la voie à des perspectives d’amélioration importantes.
Je le dis souvent, le numérique responsable invite à repenser ces infrastructures pour réduire leur empreinte écologique. Mais l’amélioration de l’efficacité énergétique des datacenters passe aussi par des innovations technologiques telles que le free cooling, qui utilise l’air extérieur pour refroidir les équipements, ou encore la récupération de chaleur, qui permet de valoriser la chaleur produite pour alimenter des réseaux de chauffage urbain.
En conclusion, cette comparaison révèle des enjeux majeurs pour un numérique responsable. Elle souligne la nécessité d’une approche globale, combinant innovations technologiques, régulations adaptées et sensibilisation des acteurs, pour construire un avenir numérique plus durable et respectueux de l’environnement.
Source : opera-energie